Ce mercredi 26 juillet, aux premières heures du matin, les alentours de la présidence nigérienne ont été bouclés par des éléments de la garde présidentielle. Des sources évoquent un “mouvement d’humeur”, tandis que d’autres parlent d’une “tentative de coup d’État” contre le président Mohamed Bazoum.
Selon une source militaire régionale, le chef de l’État nigérien serait actuellement détenu par les mutins, mais leur nombre reste inconnu pour l’instant. Une autre source proche de la présidence a affirmé que Mohamed Bazoum était “sain et sauf” et “en train de négocier” avec les militaires impliqués.
Ce blocage a empêché l’accès à la présidence du Niger, à Niamey, sans qu’aucune raison précise n’ait été donnée, selon une source proche du pouvoir. Les résidences du président Mohamed Bazoum ainsi que les bureaux du complexe présidentiel étaient également interdits d’accès. Cependant, aucun dispositif militaire particulier n’était visible dans la zone, et la circulation était normale, sans qu’aucun coup de feu ne soit entendu.
Un proche du président a assuré au journal Le Monde que Mohamed Bazoum et son épouse étaient “sains et saufs” et qu’ils se trouvaient dans la résidence présidentielle. Selon cette source, il ne s’agit pas d’un coup d’État, mais plutôt d’une tension liée à un problème avec la garde présidentielle.
Le Niger, partenaire clé de la France au Sahel, une région en proie à la violence djihadiste, est dirigé par le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, en poste depuis avril 2021. Le pays a une histoire marquée par des coups d’État, avec quatre tentatives réussies depuis son indépendance en 1960, sans compter de nombreuses autres tentatives de putsch. La situation reste tendue et évolutive, et les autorités restent vigilantes face à cette situation délicate.