L’association c’est dafina qui est doux en collaboration avec l’association dafina dambé a organisé les 10 et 11 Mai 2025 à Bobo-Dioulasso, la deuxième édition des journées culturelles marka/dafing. Placé sous le thème « préservation des valeurs socio-culturelles Marka/Dafing pour une souveraineté plus affirmée : Rôles des générations présentes et futures », ce festival, initié par de jeunes défenseurs de la culture marka avec à leur tête Seydou Banhoro, était plus qu’un événement culturel.
Cette activité était aussi le lieu pour la communauté, très affectée en ce moment par la crise sécuritaire, de s’exprimer, d’apporter leur soutien au gouvernement de la transition et de renforcer la cohésion sociale à travers la parenté à plaisanterie avec des ethnies telles que les Sénoufos, les Bobos, les Peulhs…L’initiative a été soutenue avec énergie à Bobo-Dioulasso par les autorités administratives et coutumières de la région et de nombreux invités de la communauté Dafing et Marka du Mali.
Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Monsieur Gilbert OUEDRAOGO a souligné à l’occasion du mois du patrimoine culturel burkinabè, que l’histoire, les traditions et les coutumes nationales sont des leviers essentiels d’un développement endogène et durable. Ce concept semble avoir été compris par les fils et filles du pays, puisque l’association c’est dafina qui est doux, à travers la 2éme édition des journées culturelles marka/dafing s’est inscrite dans cette dynamique.
Selon le président de l’association c’est dafina qui est doux, Seydou Banhoro, l’objectif de cette activité culturelle est de promouvoir la culture marka/dafing dans toutes ses formes, afin de préserver l’histoire, les traditions et les coutumes des dafing.
Ces journées culturelles ont débuté avec une grande séance de prières et de bénédictions pour le retour de la paix au Burkina Faso. A cet effet, le parrain de la cérémonie, l’ex bâtonnier de l’ordre des avocats, maitre Siaka Niamba a dans son discours invité chacun des festivaliers à faire de la paix, leur cheval de bataille. Il a également félicité le comité d’organisation pour le choix du thème et par la suite encouragé à maintenir l’initiative. Maitre Siaka Niamba a par ailleurs incité les promoteurs à aller vers les anciens pour s’imprégner de l’histoire des communautés.
le parrain de la cérémonie, l’ex bâtonnier de l’ordre des avocats, maitre Siaka Niamba « Permettez-moi d’encourager mes filleuls à perpétuer ces genres d’initiatives, n’hésitez surtout pas à aller vers les anciens pour vous imprégner de l’histoire des communautés, à cultiver la solidarité, la tolérance et le vivre ensemble »
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Le représentant de madame la gouverneure de la région des Hauts-Bassins, Coulibaly Siaka dans son discours prononcé en langue dioula, une langue prédominante de la ville de Bobo-Dioulasso, a félicité les organisateurs pour l’initiative. D’après ses explications, la gouverneure trouve que ces journées culturelles participent à la promotion de la culture burkinabè et préservent également les valeurs culturelles du terroir. Il a également ajouté que la parenté à plaisanterie mise en valeur au cours de ces 48h d’activités, est un facteur essentiel pour la cohésion sociale.
Des prestations d’artistes musiciens comme Djéli Karim et de comédiens issus de la communauté marka et de celle de la parenté à plaisanterie, la visite des stands d’expositions de produits et mets traditionnels marka, des conférences en langues dafing et la danse Badinaba des dafing ont agrémenté ces journées culturelles.
L’association qui a organisé cet évènement existe depuis 2019 et mène plusieurs activités sociales dans la ville de Bobo-dioulasso.
