Lancée officiellement dans l’après-midi du jeudi 7 décembre sous la présidence du premier ministre Joachimson Kyelem De Tambèla, la 13e édition des Universités africaines de la communication (UACO) se tient les 7 et 9 décembre à Ouagadougou. Le thème choisi cette année est, « La liberté de la presse et droit d’accès à l’information en contexte de crises sécuritaire et humanitaire ». Le Mali, le Niger, la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry, et le Sénégal sont entre autres les pays qui y prendront part avec pour pays invité d’honneur le Niger. Les participants pourront s’imprégner des défis auxquels sont confrontés les médias et les communicants en période de crise. Un cadre d’échange qui leur permettra d’explorer des solutions innovantes afin de garantir la liberté de la presse et le droit d’accès à l’information.
La 13e édition des UACO à ouvert ses portes le 8 décembre 2023 dans la capitale burkinabè. Trois jours durant, elle rassemblera les acteurs des médias et de la communication autour du thème “Liberté de la presse et droit d’accès à l’information en contexte de crise sécuritaire et humanitaire. Pour l’occasion, le journaliste camerounais Alain Foka, qui a d’ailleurs été l’invité d’honneur s’est adressé à ses collègues journalistes. De ce qui ressort de ses explications, les journalistes doivent être vigilants, car « quand on veut tuer un Président africain, on utilise la presse ». Selon Alain Foka, un journaliste est d’abord un citoyen et un citoyen doit mettre l’intérêt de son pays devant c’est pas parce que tu es journaliste que tu dois pas être patriote.
C’est pourquoi il résume ses propos en ces termes « personne vous dit de mentir mais on vous dit seulement de ne donner pas des infos aussi qui vont servir à l’ennemi c’est tout ; Après la guerre vous pouvez recommencer avec vos trucs mais actuellement le pays a besoin de tout ses fils au complet pour gagner cette guerre». Il a ainsi déclaré « Ne soyons pas des diplômés de journalisme. Soyons des intellectuels. Moi, j’ai décidé de partir, je ne serai plus le mouton de quelqu’un ». Cet appel s’adresse à ceux qui dénoncent le musellement de la presse.

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Dans son discours, l’invité d’honneur invite les pays de l’Alliance pour les États du Sahel à s’engager. « Le journaliste doit être au service du peuple. Il ne doit pas servir le dirigeant ni celui qui le paie. Il est venu le temps où les autorités et la presse doivent discuter entre elles », a-t-il laissé entendre. A l’entendre, le patriotisme doit prévaloir pour un journaliste dans un pays en guerre.
Instituées en 2004, les UACO sont un cadre fédérateur qui réunit des professionnels, des universitaires, des chercheurs, des étudiants et d’autres personnes de ressources d’Afrique et d’ailleurs pour discuter des défis qui se présentent à tous les médias, partager des expériences en vue de trouver des solutions appropriées.