Interdiction d’importer des fils de tissage et des pagnes tissés : les travailleurs de la FILSAH disent merci au gouvernement
Les travailleurs de la société Filature du Sahel (FILSAH) ont organisé une marche de remerciement à l’endroit du gouvernement burkinabè, le jeudi 24 octobre 2024 à Bobo-Dioulasso. Cette marche est une reconnaissance vis-à-vis de la récente mesure gouvernementale interdisant l’importation du fil à tisser et du pagne.
Le gouvernement burkinabè a pris une mesure le 24 septembre dernier, pour interdire l’importation des fils de tissage et des pagnes tissés. Cette mesure visant à renforcer la chaîne de valeurs du secteur coton-textile-habillement du pays, et à promouvoir le développement endogène, a été bien accueillie par les acteurs de la filature à Bobo-Dioulasso.
Pour montrer leur satisfaction, les travailleurs de la Filature du Sahel (FILSAH), accompagnés des femmes de l’Union des tisseuses des Hauts-Bassins, ont organisé une marche de remerciement au gouvernement, le jeudi 24 octobre 2024 dans la cité de Sya. De la place Tiéfo Amoro, les marcheurs ont rallié le gouvernorat de Bobo-Dioulasso où ils ont remis leur mot de remerciement. Le Directeur général adjoint (DGA), Salif Konaté, qui a lu le message des manifestants, a traduit toute la gratitude de la FILSAH pour toutes les actions qui ont été entreprises par les autorités nationales afin de redonner un souffle nouveau à la société.
FILSAH, a-t-il rappelé, a œuvré récemment à accroître sa capacité de production de fil écru passant de 5 000 à 10 000 tonnes l’an par l’acquisition d’équipements « ultra-modernes à haut rendement », et en renforçant ses effectifs à 560 travailleurs. Une mesure, à l’en croire, prise afin d’assurer la disponibilité du fil sur le marché national. Ceci, pour répondre par ricochet et de façon efficiente à l’appel du gouvernement à la promotion de la production, la transformation et de la consommation locales.

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Sauvegarder des emplois
Salif Konaté a souligné que malheureusement juste après l’annonce des décisions du gouvernement de promouvoir le port du Faso Danfani et son institution comme tenue scolaire, le marché national a été inondé par des fils de tissage et des pagnes tissés importés. « Cette situation a entrainé une baisse considérable de nos ventes, des pertes d’emplois et a fragilisé l’économie locale », a affirmé M. Konaté. La récente décision, du gouvernement, à l’entendre, vient à point nommé.
« Cette décision permettra à notre société de sauvegarder les 445 emplois existants qui étaient menacés, et d’espérer rappeler progressivement les 115 travailleurs contractuels dont les contrats arrivés à terme n’avaient pas été renouvelés », s’est félicité le DGA de FILSAH. Les marcheurs ont été reçus par le conseiller technique du gouverneur des Hauts-Bassins chargé des questions de jeunesse et d’emploi, Boubié Ido. Il a remercié la FILSAH et ses travailleurs pour leur gratitude à l’endroit du gouvernement.
« C’est une reconnaissance qui se fait mériter parce que cette décision a été prise pour que notre économie se porte mieux », a-t-il déclaré. La mesure gouvernementale, aux yeux de Boubié Ido, sonne comme un défi et une invite aux acteurs de la filature à plus de travail même si elle leurs accorde quelques avantages. « Il faut qu’ils puissent approvisionner le marché national en quantité et en qualité », a lancé le conseiller technique du gouverneur. En marge de la remise de leur déclaration, les travailleurs de la FILSAH ont remis un chèque de 3 764 530 F CFA pour le Fonds de Soutien patriotique, un lot de pagnes tissés, et d’autres produits de la FILSAH.