Le Monument des Cinéastes, érigé en 1987 au cœur de Ouagadougou, dans l’arrondissement 1, rue de l’Hôtel de Ville, est un symbole vibrant et imposant de l’engagement du Burkina Faso envers le cinéma africain. Cette œuvre, pensée et réalisée par deux artistes burkinabè de renom – l’architecte Ali FAO et l’urbaniste Ignace SAWADOGO – incarne l’essence même des métiers du cinéma, en représentant les outils essentiels de ce domaine : des objectifs de caméra, des bobines de film, des zooms et des téléobjectifs.
Le monument se distingue par sa forme dynamique, décrite par son créateur comme une “roquette prête à s’envoler vers la victoire”. Cette image évoque la puissance du cinéma africain, qui, avec dynamisme et détermination, s’efforce de conquérir de nouveaux horizons et de faire résonner les histoires africaines à travers le monde.
L’État burkinabé, commanditaire de ce projet en 1986, souhaitait ainsi honorer et célébrer la contribution inestimable des cinéastes à la culture africaine. Depuis sa création, le Monument des Cinéastes est devenu un lieu de rassemblement essentiel pour la communauté artistique, en particulier lors du FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou), événement phare pour le cinéma africain.
Chaque édition de ce festival voit se dérouler une cérémonie de libation au pied du monument. Cette cérémonie, enracinée dans la tradition africaine, est un moment de recueillement et de respect, où l’on honore les ancêtres et ceux qui ont marqué le cinéma africain. Il s’agit d’un geste symbolique pour leur rendre hommage et demander leur bénédiction pour les générations futures.
Ainsi, le Monument des Cinéastes, bien plus qu’une simple structure architecturale, est un symbole fort du patrimoine culturel burkinabè, rappelant à chacun le rôle vital que le cinéma joue dans la transmission des valeurs et des récits africains.
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