Le ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, chargé des Ressources animales, Dr Amadou DICKO, était face aux députés de l’Assemblée Législative de Transition (ALT), ce lundi 30 septembre 2024, pour défendre l’adoption du projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de financement signé le 26 avril 2024 entre le Burkina Faso et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD).
Cet accord permettra le financement partiel du Projet d’urgence de production d’engrais au Burkina Faso (PUPE-BF).
Le PUPE-BF est une initiative du ministère en charge de l’Agriculture qui s’inscrit dans le cadre de l’« 𝐎𝐟𝐟𝐞𝐧𝐬𝐢𝐯𝐞 𝐚𝐠𝐫𝐨𝐩𝐚𝐬𝐭𝐨𝐫𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐡𝐚𝐥𝐢𝐞𝐮𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟑–𝟐𝟎𝟐𝟓 », visant à relever le défi de la disponibilité des engrais, cruciale pour renforcer la productivité agricole.
L’objectif principal du projet est de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle par l’augmentation de la productivité et de la production agricoles. Le PUPE-BF permettra également de soutenir les producteurs en leur fournissant des engrais à des prix accessibles, tout en dynamisant l’économie nationale à travers la création d’emplois directs et indirects, notamment dans la chaîne de valeur des fertilisants.
Selon le ministre délégué, chargé des Ressources animales, le projet ambitionne de produire 29 000 tonnes d’engrais NPK, renforçant ainsi l’approvisionnement national en fertilisants. Deux magasins de stockage, d’une capacité de 5 000 tonnes chacun, seront construits et équipés pour améliorer la gestion des engrais. En plus, un chariot élévateur, une pelle chargeuse, ainsi qu’un pont bascule seront acquis pour optimiser les opérations logistiques. Deux camions remorques, respectivement de 20 et 50 tonnes, compléteront le dispositif, garantissant une distribution efficace des engrais sur tout le territoire.
Dr DICKO a aussi souligné que la production locale d’engrais permettra de réduire les coûts et de garantir la qualité des produits mis à disposition des agriculteurs.
Le projet, d’une durée de quatre ans, est estimé à plus de 15 milliards de francs CFA, dont 14 milliards octroyés par la BOAD sous forme de prêt. Il comprend trois principales composantes dont l’acquisition de matières premières, le renforcement des potentialités logistiques de la Société d’exploitation des phosphates du Burkina (SEPB), et un mécanisme de suivi et de contrôle pour assurer une mise en œuvre efficace. De plus, des mesures environnementales et sociales, telles que le reboisement compensatoire et des formations sur la sécurité au travail, seront intégrées via un Plan de gestion environnemental et social (PGES).
Les députés ont unanimement soutenu le projet, soulignant qu’il s’inscrit dans les efforts du gouvernement pour moderniser le secteur agricole. Le projet de loi a été adopté à l’unanimité des 67 votants, ouvrant ainsi la voie à la mise en œuvre effective du PUPE-BF.