Mostafa a été évacué en Égypte quelques semaines plus tard lorsque l’hôpital qui le soignait a été assiégé par l’armée israélienne. Il est devenu un bébé de 10 mois souriant et actif aux joues potelées. Mais il doit encore faire face à d’énormes défis.
Sa mère et son autre frère ont été tués dans une autre frappe israélienne quelques jours seulement après son évacuation. Il aura besoin d’une série d’opérations chirurgicales pour ajuster son œil artificiel à mesure que son corps grandit. Et on ne sait pas s’il reviendra à Gaza avant la fin de la guerre.
« Je ne sais pas quoi lui dire quand il sera grand », a déclaré sa grand-mère et tutrice, Amna Abd Rabou, 40 ans, qui a été autorisée en avril à se rendre en Égypte pour s’occuper de lui. Elle et Mostafa se sont envolés pour la Malaisie la semaine dernière pour une opération chirurgicale prévue lundi.
Dans une guerre qui a coûté la vie à des milliers d’enfants palestiniens et en a blessé davantage, l’histoire de Mostafa est à la fois particulièrement déchirante et, à bien des égards, familière à d’innombrables familles de Gaza dévastées et déplacées par les combats entre Israël et le Hamas.
Mostafa fait partie des quelque 3 500 Palestiniens, principalement des enfants, qui ont été évacués de la bande de Gaza pour y recevoir des soins médicaux. Selon l’Organisation mondiale de la santé, les familles de la bande de Gaza ont demandé qu’au moins deux fois plus d’enfants blessés soient évacués.