Au cours du 4e jour de la session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique (#CR_74), des États membres dont le Burkina Faso ont été invités à présenter les résultats relatifs à la mise en œuvre de la Charte africaine des ressources humaines en santé.
Le Burkina Faso, par la voix du Ministre de la Santé, Dr Robert Kargougou a expliqué à l’assemblée ce que son pays fait ou prévoit de faire pour mettre en œuvre ladite charte.
Dr Robert Kargougou a énuméré les réalisations majeures en termes de gestion des ressources du Burkina Faso. «Ces dernières années, c’est en moyenne 1000 nouveaux agents de santé recrutés par la fonction publique, plus de 2500 agents recrutés par voie de concours professionnels de santé comme sage-femmes ou spécialisés en anesthésie ou en chirurgie. Ce qui fait environ 37 000 agents de santé dans la fonction publique dont en moyenne une densité de médecins, de sage-femmes ou d’infirmiers pour 1000 habitants qui s’établit à 0.8 pour les chiffres de 2022», a-t-il précisé.
Le premier responsable du département de la santé a reconnu que la charte est pertinente parce que dans le contexte actuel du Burkina Faso, il y a 32 000 Agents de santé à base communautaire (ASBC) en plus des 37 000 agents dans la fonction publique. Il y a aussi les réformes en matière de santé telles que la réglementation de la vacation des agents de santé du public dans le privé. Il y a par ailleurs de nouvelles lois, notamment la loi portant fonction publique hospitalière qui a consacré une augmentation d’environ 40% du salaire des agents de santé, l’Initiative présidentielle pour la santé adoptée en Conseils des ministres qui va permettre de transformer les formations sanitaires de première ligne en centres médicaux. Tout cela va engendrer des conséquences en termes de ressources humaines, a relevé le ministre Kargougou.
En rappelant qu’une analyse du marché du secteur de la santé en intégrant les éléments mentionnés dans la charte a été faite, Dr Kargougou a expliqué que le Burkina Faso va aller vers un dialogue pour élaborer un plan de développement des ressources humaines assorti d’un plan d’investissement mais aussi et surtout un pacte autour duquel tous les acteurs, y compris les partenaires techniques et financiers, chaque partie prenante prendra des engagements pour former, produire, recruter, fidéliser des agents de santé dans une marche vers la couverture sanitaire universelle, a-t-il explicité.
La charte a été lancée en mai 2024 en Namibie, elle prévoit plusieurs lignes et entend encourager un dialogue global pour améliorer la planification et la gestion des ressources humaines dans les pays, ce en passant de la «parole à l’acte». Son adoption par les pays permettra de disposer de ressources humaines compétentes et motivées.
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